Tu te trompes sur le leadership.

Hello,

J’espère que tu vas bien et que ce mail te trouvera en pleine forme.

À mesure que Tire-Fesses grandit et que mon rôle évolue au sein de la structure, je me pose régulièrement la question de savoir ce que signifie réellement “diriger”.

En réfléchissant à la meilleure manière d’investir mes fonctions et en revisitant les erreurs que j’ai pu commettre ces dernières années, j’en suis arrivé à un certain nombre de conclusions sur ce que veut dire diriger.

Les voici :

1 - Le leadership n’est pas quelque chose que l’on déclare. C’est quelque chose que l’on nous confie.

Au même titre que la loyauté ne se demande pas.

Ne fais jamais l’erreur de croire que ton titre devrait suffire à susciter une obéissance aveugle et sans limite.

2 - Le leadership ce n’est en aucun cas donner des ordres. C’est assumer la responsabilité d’un changement que l’on aimerait voir naître.

Une organisation ne peut exister sans but, sans une raison qui lie ses membres et qui les poussent à se mettre en mouvement.

Celui qui assume la responsabilité du bon fonctionnement d’une organisation est souvent celui qui accepte d’en organiser les membres pour atteindre le but qu’elle s’est fixé.

3 - Le leadership ne se résume pas à une vision grandiose et de beaux discours. C’est essayer de faire preuve d’exemplarité chaque jour.

Les paroles enthousiasment, motivent et inspirent.

Les actes rassurent, confortent et guident.

Les deux sont nécessaires mais si les mots peuvent convaincre, ce sont bien les actions qui fidélisent.

4 - Le leadership c’est avoir une conscience aigüe de ses propres limites, les accepter et travailler dur pour essayer de les repousser.

Diriger ce n’est pas avoir réponse à tout. Bien au contraire.

Diriger, c’est avant toute chose accepter que l’on ne sait presque rien mais être prêt à tout pour trouver les bonnes réponses.

5 - Le leadership c’est traiter les gens avec respect mais aussi les traiter en personnes responsables. Y compris quand cela implique de les mettre face à leurs manquements.

Dire aux gens quand ils ne sont pas à la hauteur, ce n’est en aucun cas leur manquer de respect. C’est leur montrer qu’on les sait capables de plus.

C’est leur montrer que l’on croit profondément en eux au point d’être prêt à avoir les conversations difficiles et nécessaires même si cela signifie être moins apprécié à court terme.

6 - Le leadership c’est accepter que la défaite est inévitable, accepter que tout ne se passera pas comme prévu et apprendre à être fier des efforts et des contributions de chacun indépendamment de l’issue.

Séparer les efforts et les résultats. Se focaliser sur le processus et non l’issue.

7 - Le leadership c’est avant tout avoir le courage de prendre les décisions qui s’imposent pour l’intérêt du collectif et de la mission. Surtout lorsqu’elles sont difficiles à expliquer ou à défendre.

Le consensus est une utopie. Diriger c’est aussi avoir le courage d’être parfois incompris et jugé.

8 - Le leadership c’est chercher avant tout à faire avancer les choses. Ne pas chercher à avoir raison, ne pas chercher à prouver que les autres ont tort, ne pas chercher la reconnaissance. Simplement chercher à faire avancer les choses.

Il ne s’agit pas de toi.

Il n’en a jamais été question et ça ne sera jamais le cas.

En tout cas pas si tu cherches à contribuer à quelque chose de durable.

Le leadership est un acte de service, pas un acte de domination.

9 - Le leadership c’est ne pas se sentir menacé par le talent. C’est chercher à constamment s’entourer de personnes plus brillantes, plus douées et plus prometteuses que soi et simplement essayer de les aider à exprimer leur plein potentiel.

Si tu as peur de recruter une personne parce que tu crains qu’elle soit meilleure que toi, recrute-la.

Ton organisation et toi en ressortirez grandis.

10 - Le leadership n’a jamais été et ne sera jamais réservé aux dirigeants. Tous ceux qui le veulent peuvent devenir leaders. Sous des formes diverses et variées, à des échelles différentes mais chacun peut assumer les fonctions de leader s’il le souhaite.

C’est dur à voir et très difficile à croire.

C’est intimidant parce que ça d’accepter que l’on est capable de plus que ce que l’on imagine ou que ce que l’on veut bien nous faire croire… Mais c’est la réalité.

Tout le monde peut fédérer et diriger. Il suffit simplement de le vouloir.

Cette liste est évidemment non-exhaustive. L’exercice du pouvoir est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre depuis des siècles et je ne prétends pas être expert mais je trouvais ces leçons intéressantes à partager.

Si tu penses que cette édition peut servir à quelqu’un que tu connais, n’hésite pas à la partager ! 😉

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Si jamais tu l’as loupé, j’ai eu le plaisir de recevoir Emilie Couture dans le dernier épisode de La Recette.

Emilie est DRH d’un groupe en croissance très rapide, Coudac. Elle s’occupe d’accompagner au quotidien près de 60 personnes qui travaillent en full remote !

Un défi de taille qu’elle relève avec brio. Dans cet épisode nous avons notamment parlé :

- des spécificités liées au fait de travailler avec des collaborateurs dont la moyenne d'âge est d'à peine 27 ans

- de l'importance de la culture comme outil de recrutement mais aussi de fidélisation et de l'outil qui l'aide à évaluer le culture fit

- de pourquoi Emilie choisit de se focaliser sur les soft skills plutôt que sur les hard skills lorsqu'elle recrute un collaborateur

- des avantages et des défis liés au full remote dans une boîte en hypercroissance

- de la façon dont le groupe travaille sur sa marque employeur

- de l'importance de l'innovation

Si tu veux en savoir plus, c’est par ici 👇

C’est tout pour moi !

A lundi prochain ✌️